Depuis toujours, je suis fasciné par les sculpteurs, en particulier par les tailleurs. Ma première œuvre est née avec un de mes fils. Mes mains ont, pendant 9 mois, écouté et traduit l’émotion de cette nativité. Cette double délivrance m’a fait réaliser l’intensité de mon besoin de sculpter.
Quand on est autodidacte, sans parcours académique, s’exprimer en suivant uniquement ses instincts est un apprentissage de tous les jours, humble, fait de recherches, d’échecs, de recommencements, et de joies immenses. J’ai, bien sûr, abandonné le canif de mon enfance. Sans dessin, au contact de la matière, du bois surtout qui m’inspire le plus, à l’atelier, je libère à nouveau mes émotions.
Entre l’ombre fugitive, la lueur, initialement apparues dans mon imagination, et chaque œuvre terminée, quel chemin ! Durant des heures, je scrute les formes pour en extraire leur beauté unique, féminine, marine, douce et fluide. Souvent en musique, je lui parle comme pour l’apprivoiser, mais elle ne se laisse jamais faire. J’enrage, crie, recommence, et parfois siffle, chante et danse, les jours de grâce.
Lorsque l’harmonie apparaît, que nous nous sommes apprivoisés, ce sont les caresses qui terminent l’œuvre. Le toucher, les yeux fermés, en silence, quelle plus belle fin ?!
Mais quelle tristesse ensuite !
Les amis m’ont convaincu de partager, d’exposer toutes ces pièces qui remplissent ma maison. Je n’aurais pas le droit de les cacher. Une œuvre ne vit que dans le regard de tous.
Pourquoi pas, tant qu'on me laisse à l'atelier...
“Il n’y a point de recette pour embellir la nature. Il ne s’agit que de voir.”
“Si toute vie va inévitablement vers sa fin, nous devons durant la nôtre la colorier avec nos couleurs d'amour et d'espoir”
“J'ai vu un ange dans le marbre et j'ai seulement ciselé jusqu'à l'en libérer”
“Tout à été déjà fait, mais pas par moi.”
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